Toponymie des noms de rues

Qui sont ces personnages cités en noms de rues, places ou chemins de notre village ?

SAINTE BARBE (Rue Sainte Barbe)

C’est une martyre qui vivait vers l’an 235 Barbe (Barbara) est une jeune fille d’environ 16 ans. Elle vit en Asie Mineure, à Nicomédie, aujourd’hui la ville d’Izmit, dans l’actuelle Turquie. Barbe est belle comme le jour et son père, Dioscore, décide de l’enfermer dans une tour-prison-palais pour la protéger des demandes en mariage qui pleuvent sur elle. Mais sa beauté n’est pas la seule cause de son isolement : Barbe croit intensément en Dieu, et à cette époque, la foi chrétienne n’est pas très bien vue dans cette magnifique contrée… Son père la livre au gouverneur. Barbe est alors jugée et suppliciée. Les tortures s’enchaînent, pour finalement aboutir à la décapitation, un certain… 4 décembre ! Son père se porte volontaire pour mettre fin à la vie de la jeune Barbe. Son geste accompli, il est aussitôt frappé par la foudre et retombe en un petit tas de cendres.

NICOLAS (Place Nicolas)

Joseph NICOLAS fut maire de la commune de 1923 à  1944, soit pendant 21 ans, et Conseiller Général du canton de l’Arbresle de 1934 à  1944. Voir sur notre site l’article « le Maquis de la Croix du Ban » où il est cité.

JEAN MATHIAN (Rue Jean Mathian)

Jean Baptiste MATHIAN, ingénieur de l’école des Mines de Nancy, dirige les Mines de Sain Bel de 1943 à  1961. Alliant gentillesse et autorité, homme de parole, il est aimé et respecté de tous. En 1944, grâce à  sa complicité, le Directeur de l’usine de Saint FONS, Auguste MATRINGE, décoré à  titre posthume de la médaille des Justes, peut cacher à  Saint Pierre la Palud des ouvriers d’origine juive de son usine et leur famille.

MANGINI (Place et rue Mangini)

Voir l’article « Félix MANGINI« 

Ste Barbe
Félix MANGINI
Bataillon Carmagnole
Maquis de la Croix du Ban
JOSEPH GAY (Rue Joseph Gay)

Joseph Jean GAY est né le 8 octobre 1897. Après avoir exercé le métier de gendarme et de garde particulier à  la mine de Saint Pierre la Palud, il participe activement aux activités du maquis Gabriel PERI, dit « Maquis de la Croix du Ban ». Il est tué le 2 août 1944 par une patrouille allemande chargé d’éliminer ce groupe de résistants. Son fils, Marius Antoine Georges GAY, né en 1926, résistant et membre du bataillon Carmagnole, est tué quelques jours plus tard à  Villeurbanne, à  l’âge de 18 ans.

Maquis de la Croix du Ban (Rue du Maquis de la Croix du Ban)

En souvenir des combattants du maquis installé à St Pierre en 1944 membres du bataillon Carmagnole des FTP-MOI (voir l’article sur « le Maquis de la Croix du Ban« )

JACQUES COEUR (Résidence Jacques Coeur)

Jacques COEUR est né en 1395 à  Saint Pourçain, près de Nevers. Il est le fils d’un modeste marchand de peaux installé à  Bourges. Il se marie avec la fille du prévôt de la ville, fréquente la haute société locale proche du roi Charles VII, et devient maître des monnaies de la ville.Il s’agit de fabriquer des pièces de monnaie pour le compte du roi , avec une certaine quantité de métal précieux. Il est tentant de ne pas respecter le cahier des charges et d’en profiter pour s’enrichir. C’est ce qu’il fait, mais il est condamné pour ce détournement. Lors d’un voyage au Proche Orient, il comprend qu’il peut s’enrichir grâce au commerce entre les pays. Il fait construire des navires marchands, il exporte des armes, des draps, des métaux, et à  chaque voyage ramène des épices, de la soie, des parfums, des fruits confits, des perles, des produits pharmaceutiques
C’est à  cette époque qu’il devient propriétaires des mines de Saint Pierre la Palud, Chessy, Joux et Chasselay pour exploiter le cuivre et le fer et les exporter.
Malgré sa collaboration avec le roi Charles VII, à  qui il prête de l’argent, ainsi qu’avec le Pape Nicolas V qu’il aide dans son accession au trône, il se fait beaucoup de puissants ennemis (des débiteurs surtout) qui le font accuser de l’assassinat d’Agnès Sorel, la maîtresse du roi. Ses soutiens le laissent tomber et le Pape l’envoie en croisade combattre les Turcs. Il meurt dans l’île de Chio en 1456.

PERRET (chemin du puits PERRET)

Claude Marie PERRET (1789-1860) dit Marius, fils d’un coiffeur du quartier St Jean, ancien courtier en marchandises, notamment vendeur de soude, est à  l’origine du développement de la mine de Saint Pierre la Palud, et de l’essor industriel de la chimie lyonnaise à  la Guillotière, puis à  Perrache (la Vitriolerie) et enfin à  Saint Fons.
L’industrie lyonnaise au 19 ème siècle est centrée sur le textile (soie) et sur la fabrique du verre. Ces deux industries utilisent beaucoup d’acide sulfurique, appelé aussi « vitriol », dans la fabrication de leurs produits. Claude Marie PERRET et ses fils ont besoin du soufre des mines de Saint Pierre et Chessy. La société « Perret et ses fils » achète la mine le 1er janvier 1840 et fait fortune dans la fabrication du vitriol. Elle fusionne en 1872 avec la Compagnie Saint Gobain.

Statue Jacques Coeur
Michel PERRET
fils de Claude Marie PERRET


Cartes cadastrales de 1829
FLEURY DAMEZ (Allée Fleury DAMEZ)

Les Damez sont d’anciens notables de Saint Pierre la Palud. Au 19ème siècle, ils sont propriétaires de la totalité du hameau des Trêves, près de la Madone. Une partie de leur propriété est détruite par des affaissements miniers. Ceci permet à  Fleury Damez, après un procès avec la société des mines, d’obtenir de substantielles indemnités, gràce auxquelles il fait construire le chàteau dit « des Trêves » sur le Crêt de Pugny à  la fin du 19ème siècle.
A la mort de Fleury Damez en 1908, son fils Jean Etienne vend le chàteau à  la Compagnie de Saint Gobain qui souhaite se mettre à  l’abri de tout nouveau procès pour cause d’effondrement. Les descendants de cette famille se sont ensuite installés à  Fleurieux.

Noms de lieux-dits ou hameaux (cadastre 1829)

Ce sont des noms de lieudits ou de hameaux existant dans un plan de la commune datant de 1829 avec pour certains leur orthographe actuelle.
L’Arboral, Beaufort, Grand Bélichon, la Bisalonne, Bois Paillet, les Bornes, les Boutières, le Caban, Chante Grillet, le Cluzel, les Côtes, la Davallée, les Ecumines, la Farge, les Ferrières, les Gonettes, les Gresignis, la Jouannas, Lagay, le Libéral, la Lignière,le Marion, les Marollières, Côte des Mines, les Vielles Mines, le Moulin, les Mures, la Perrollière, le Petit St Bonnet, le Pilon, Pla de L’horme, Pugny, la Ronze, la Roue, le Trêve, Grandes Vignes.

Source : Pierre DESLORIEUX avec l'aide de Messieurs BERTHAUD et BOURGOIN, dans le bulletin municipal de Saint Pierre de janvier 2004
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