Historique de la Croix du Ban

Origine Historique de « La Croix du Ban

La Croix du Ban n’a rien à  voir avec un banc pour s’asseoir, mais avec l’expression « le ban et l’arrière ban » et avec le bannissement. Quelle en est l’origine ?’
PREMIERE ACCEPTATION DU TERME
BAN est un vieux mot venant du vocabulaire germanique de la féodalité. Le ban désigne les limites d’un « vassal » important ayant lui-même d’autres vassaux, d’où l’expression « appeler le ban et l’arrière-ban ».
Le ban désigne aussi les proclamations concernant l’intérêt du territoire, voire actuellement les annonces de mariage : « publier les bans », ou encore la sonnerie qui annonce et ferme une proclamation « ouvrir et fermer le ban » avant une décoration ou une minute de silence.
La « Croix du Ban » rappelle que ce chemin de crête était la limite féodale entre l’Archevêché de Lyon, l’Abbaye de Savigny et le Comté du Forez dont la capitale était Montbrison.

DEUXIEME ACCEPTATION DU TERME
Lorsqu’une personne était expulsée des limites territoriales du BAN, elle devenait un BANNI; on pouvait l’arrêter à moins qu’elle ne trouve un refuge ou un droit d’asile.
Au temps de Charles VII et de Jacques Coeur, la vallée de la Brévenne avec ses mines d’argent, de cuivre, d’étain et de fer, devient domaine royal jusqu’à  Chessy les Mines. Le « Sénéchal » royal, avec ses Gens d’Armes réside à  Courzieu.
Le moyen d’échapper à  la justice royale est donc de se réfugier sur les terres de l’Archevêché de Lyon, qui a une justice ecclésiastique indépendante du Roy . . . et vive la liberté !
La Croix du Ban est le signe de ce droit d’asile. Il faut pour cela toucher le coin de la croix, marqué comme les anciens autels bibliques par des « cornes ».
Aujourd’hui, cette croix peut susciter une pensée pour tous les exclus de notre monde.


Article déjà publié le 22/01/2009

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